Quand on parle de court métrage, certains pourraient croire que c’est une espèce de cours préparatoire du cinéma. Il est vrai que beaucoup de cinéastes dans le monde, y compris parmi les plus grands, ont commencé leur carrière par un ou plusieurs courts métrages. Citons par exemple « Guernica » de Kusturica, « Boy and bicycle » de Scott, « Le gros et le maigre » de Polanski, « Les Mistons » de Truffaut, « My best friend’s birthday » de Tarantino ou bien « Le grand rasage » de Scorcese. Quand on regarde ces œuvres, ou d’autres, on a parfois envie de dire que le long métrage c’est un peu un court métrage hypertrophié. En vérité, aujourd’hui on peut remarquer que le court métrage n’est plus « le petit garçon » pauvre du cinéma. On n’a qu’à voir les nombreuses émissions qui lui sont dédiées sur les plus grandes chaînes de télévision du monde, mais aussi tous les festivals qui lui sont consacrés. Le FCMMT est un de ceux-là, mais pas seulement. Il se veut en plus, de part sa dimension méditerranéenne, un immense trait d’union entre des talents à la fois si divers et si ressemblants. Et si chaque année les amoureux du court se rassemblent ici, à Tanger, cette ville mythique où tout est cinématographique, c’est pour qu’un jour ils finissent tous par voir grand. Bon festival à tous.