editonat7

Les créateurs et les amoureux du cinéma ont de nouveau, rendez-vous avec le Festival National du Cinéma Marocain, le sixième du genre depuis la tenue de la première édition, en 1982 à Rabat.

Si le Festival a constitué, à chacune de ses précédentes éditions, une occasion réelle pour faire le bilan de la production cinématographique marocaine à travers les différents étapes de son évolution, et évaluer les respectives d’avenirs, la présente édition revêt un cachet particulier, en ce sens qu’elle se tient à un moment où la production et l’industrie cinématographique au Maroc connaissant une évaluation certaine.

En effet, s’agissant de la production cinématographique, il y a eu lieu de signaler que la rythme des éditions du Festival National du Cinéma s’est accéléré au cours des années écoulées puisque la présente édition se tient après de deux années d’intervalle seulement de la cinquième, organisée en novembre 1988, à Casablanca. Loin d’être le résultat d’un hasard, ce phénomène est incontestablement la conséquence de la « profusion » enregistrée au niveau de notre production nationale, qui en accéléré le rythme.

D’autre part le fait que les sociétés cinématographiques occidentales soient de plus en plus nombreuses à choisir notre pays comme destination pour le tournage de leurs productions a conduit au développement des différents secteurs de l’industrie cinématographique au Maroc, notamment, au niveau des structures de tournage; tels les studios et les métiers liés à la mise en scène. Cela a amené un grand nombre de sociétés nationales à s’activer dans le secteur de la production nationale avec leurs propres moyens. Cette évolution des choses ne peut que stimuler les efforts fournis par l’Etat, en particulier, au niveau du Fond d’Aide.

N’oublions pas que, dans ce même contexte, la présence en force du cinéma nationale marocaine est devenue une revendication essentielle pour la de notre identité culturelle dans un environnement marqué, de plus en plus, par la modernisation et l’ouverture des marchés nationaux et locaux, avec tout ce que cela implique comme concurrence sauvage dans tous les domaines, aussi bien au niveau de l’image que du cinéma, notamment.

De ce point de vue , la tenue de la sixième édition du Festival National du Cinéma constitue une nouvelle occasion pour fêter notre cinéma nationale et méditer sur ses réalisations à ce jour, d’une part, et sur ce que nous sommes appelés à concrétiser à travers les efforts et tous, aussi bien au niveau de la création, de la production que de l’exploitation, d’autre part, afin d’assurer au cinéma marocain la présence la plus marquante et la diffusion le plus large au sein de son public, d’abord, et dans le public des cinéphiles à travers le monde arabe et au-delà de nos frontières, de façon générale.

MOHAMED ACHAARI
MINISTRE DE LA CULTURE

ET DE LA COMMUNICATION